Bon, c'etait y'a 7 ans et je commence à perdre du neurone donc je vais surement oublier des details (mais c'est pas grave de toute façon vous le saurez pas, remarque
)
Bref.
Mon bébé etait prevu pour le 21 juin. Moi qui voulais surtout pas accoucher en été, déjà je commence fort. Mais bon, j'aime la musique alors ma foi.
Le 6 juin à 14h, c'est mon dernier rdv gynéco (ha comme quoi, j'ai encore de la mémoire).
Pendant le toucher vaginal j'ai un peu mal mais rien de bien folichon.
Apres auscultation, le gyneco m'invite à prendre rdv avec la SF pour un monitoring "un jeudi et un lundi prochain" pour voir comment ça avance (un monitoring sert à mesurer les contractions, leur durée, leur intensité, et le rythme cardiaque du bébé)
On rentre à la maison et je fais mon ptit pipi. Je vois du sang degueulasse dans ma culotte. Je fais pas le lien avec le bouchon muqueux (le truc qui bouche le passage quoi
) mais je me dis que de toute façon, c'est bientot la fin alors ça doit etre normal.
Jeudi 9, au matin. On est chez ma sage-femme pour le 1er monito.
elle installe tout et nous laisse entre nous, dans une jolie piece avec pleins de coussins et de silence. Le paradis
J'ai beaucoup de contractions mais je ne les sens pas, donc la SF ne s'inquiete pas, c'est normal à l'approche du terme
On passe l'apres midi à faire du shopping, j'ai pas faim, je pete la forme.
On rentre vers 16h, je grignotte et on flemmarde à la maison.
Pendant La méthode Cauet (avec Emma Daubas en invitée) je commence à avoir sacrement mal au bide, dis donc
Les douleurs se font de plus en plus intenses. Je souffre vraiment vraiment.
J'hesite à crier et quand je le fais, je le fais vraiment.
Je passe la nuit comme ça, seule dans mon lit à m'enrouler autour de mon traversin et ça me soulage.
Mon homme veut à tout pris m'amener à l'hopital mais j'ai pas envie, j'en vois pas l'interet. "Demain ça passera" (tu m'etonnes)
J'ai super super envie d'aller pisser. J'essaie, mais j'arrive pas à me lever, je ne sens plus mes jambes.
A 6h30 j'arrive enfin aux wc, ouf, quelle liberation
Je me traine jusqu'à chéri et lui dis "j'ai troooooooooooooooop maaaaaaaaaaaaaaaaaaaal"
et on decide d'aller à l'hosto.
Et je galere ma race pour descendre les escaliers (un etage)
On mettra 10 minutes pour arriver à la maternité, je suis à l'arriere de la voiture, allongée, je me tords dans tous les sens et j'ai mal.
à 6h40 je tiens plus, je me mets à 4 pattes à coté de la voiture, à l'entrée de la maternité pendant que mon homme est parti chercher quelqu'un. il est tot, c'est presque l'été et l'air est super agreable
Mon homme arrive avec un fauteuil roulant, on prend l'ascenceur et on arrive au service maternité.
Une sage-femme arrive et m'ausculte, je la supplie pour la péri.
"vous etes à 8, je le sens, on y va"
Bon bah la péri je peux litteralement m'assoir dessus, tant pis
J'implore quand meme qu'on m'assomme, j'en peux plus c'est incroyable de souffrir à ce point o_O
Le gyneco arrive, et apparement mes cris l'emmerdent (desolée).
Je pousse une fois, bébé descend.
Encore une fois. Il a la tete bloquée dans le col. Avec le recul je me dis que j'etais pas prete, je voulais pas le sortir, je voulais encore le garder en moi tranquille.
3eme poussée et tiens, j'ai un bébé sur mon ventre (manque de temps : j'ai accouché en pyjama avec un vieux tshirt tout pourri
)
Il est 7h10 quand il est né, avec une petite tache de naissance derriere la tete, surement du au blocage dans le col.
à 9h on est enfin dans une chambre
Voilà, 1er accouchement, j'ai souffert ma race comme jamais, mais c'etait exceptionnel de voir la force qu'on peut avoir.
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